Les conséquences sanitaires de l'amiante en quelques chiffres

conséquences sanitaires amiante chiffres


Le Haut Conseil de la Santé Publique (HSCP) a récemment publié un rapport dans lequel il fait état des dernières estimations sur le nombre de victimes potentielles de l’amiante entre 2009 et 2050. Le HCSP s’est appuyé sur les enquêtes de l’Institut national de veille sanitaire (INvS) dont les résultats rendus publics début 2015 établissent que 1 700 décès et 2 200 cas nouveaux de cancers seraient directement imputables à l’amiante chaque année.
Le HCSP et l’INvS prévoient donc que, parmi les personnes exposées à l’amiante, entre 50 000 et 75 000 décèderont d’un cancer du poumon et de 18 000 à 25 000 autres mourront d’un mésothéliome (cancer de la plèvre) ce qui peut conduire à un chiffre total approchant les 100 000 morts consécutifs à une exposition à cette fibre cancérigène. Pour étayer ses estimations, l’INvS considère notamment que 13% des cancers du poumon et 80% des mésothéliomes peuvent être attribués à l’amiante.

Ces chiffres confirment l’ampleur des ravages causés par l’exposition à l’amiante, notamment dans le cadre professionnel (bâtiment et travaux publics, industries, etc.). En dépit de l’interdiction de son utilisation, il reste présent dans de nombreux matériaux de construction ou autres (enrobés routiers, équipements industriels, etc.). Surtout, les maladies qu’il provoque comme le cancer du poumon, le mésothéliome (cancer de la plèvre) ou même le cancer de l’ovaire, peuvent se déclarer des décennies après la période d’exposition. Ce qui fait peser le risque d’un véritable désastre sanitaire à terme et constitue un enjeu primordial de santé publique. C’est aussi pourquoi, un Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante (FIVA) a été mis en place en 2001 afin d’assister les personnes ayant été exposées.

Pour autant, le HSCP est resté prudent quant au renforcement de la réglementation dans les bâtiments dont le seuil maximal aujourd’hui autorisé est fixé à 5 fibres d’amiante par litre d’air.